Chronique du rat (35) Une pensée de Norbert Gourdon [blog de la Société des lecteurs de Norbert Gourdon]

On voit fort peu notre savoureux écrivain à cette époque conquérante, même pendant nos humbles réjouissances du 14 juillet au camping de la pinède, si­non à la lumière de la gemme verte d’une petite veilleuse dans sa roulotte, du côté des calanques, à trois pas d’une plage de sable fin. Il est vrai que ce cher Norbert Gourdon est extrêmement tourmenté par sa récente et tumultueuse liaison avec Sybille Pompon, professeure, docteure, auteure et écrivaine, une amie des momoches, dont la caravane n’est pas loin.

Comme il l’a dit un soir de dépression nerveuse au Café de la plage, dans son lan­gage énigmatique mais châ­tié :

– Le Genre humain s’absorbe en amour dans des men­songes qui le font s’évader du lieu de son incarcération – la vie – sans qu’il soit sûr que ces mêmes rêveries l’y ramène­ront ja­mais. C’est un des mé­faits les plus perni­cieux des ou­bliettes creu­sées dans les pro­fondeurs des mu­railles des châ­teaux de la pen­sée, ces ca­chots noirs et muets où l’homme aime sous la terre et les pier­res précieuses.