1001 Vies (677) : Bricolages – 38
4 août
Je ne sais pas si vous regardez la tv, probablement pas puisque vous me lisez, l’essentiel du flux est composé de publicités hilares et d’agressions physiques. Entre deux bavardages. Difficile d’y échapper, zappons et nous irons d’éventrements croquignolets en exaltation du tampon pour petite fuite. De même, littérairement parlant, si je puis dire, la plupart des romans policiers de par le monde décrivent minutieusement des scènes de sadisme qui laissent pantelants nos amis voyeurs. Catharsis ? Admettons. Il est régulièrement prêté à cet heureux élu – le serial-killer – une intelligence hors norme (le propre du diable, forcément, Dieu étant sans doute un débile léger). S’il était si intelligent, ce garçon resterait à la maison avec sa maman et le petit chien. Qu’en conclure des secrètes méditations de nos frères humains pendant que nous œuvrons à nos activités ordinaires ? Je vous laisse faire.
Pour ma part, n’ayant pas la moindre personnalité et voulant faire comme tout le monde, je peine actuellement à me mettre dans la tête (ou la peau ?) d’un tueur de dames. Or écrire avec un minimum de comment dire ? de bonne volonté ? comment dépecer en fines lames une femme qui ne m’a rien fait me désoriente.
J’ai trouvé la parade. L’agressivité sera dans la forme, donc dans le sarcasme. Le Méchant s’exprimant comme on mord une côtelette. Rien plus violent que le sarcasme, si on veut bien y réfléchir. L’absence d’indulgence du Sarcastique est une des pires violences qui soient faites à la femme. Je ne vois pas mieux. Elle ne s’en remet pas. L’ironie la renverse cul par-dessus tête. Elle n’a pas l’habitude. Le reste est petites névroses souffreteuses.