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Publié par Michel Castanier

satire comédie littérature autobiographie autofiction portrait fragment sotie pamphlet
[Auteur non identifié]

 

La Femme a marché sur la lune

 

Ce 16 du mois d’août, 22h56 (heure américaine), 02h56 GMT (temps universel), le module de Gladys Pimberton a aluni dans la Mère de la tran­quillité.

Gladys, maman 1 de deux charmants bambins, et son épouse, Jane Hylkock, commandante de la fusée Gaïa, auront donc me­né à bien la folle entreprise.

Leurs rôles sont dès le départ clairs et définis – après quelques scènes bien légitimes. Gladys dirige la mission, pilote la navette lunaire jusqu’à la surface du satellite, et descendra de l’échelle du module. Jane sera aux commandes de la mission d’alunissage Athéna 1 et observera de haut la des­cente de son épouse.

Jane ayant farouchement refusé de rester en orbite tant que la trajectoire n’aura pas été débaptisée, le couple finit par fouler ensemble la surface de Séléné.

L’évènement est retransmis mondialement, à l’exception des pays d’obédience musulmane.

En posant la première son soulier charmant dans la poussière du sol lunaire, Gladys Pimberton a déclaré : « C’est un grand pas pour la femme, un petit pas pour l’homme ! Jane ! La ba­layette et les sacs-poussière ! On a du boulot ! ».

Aux dernières nouvelles communiquées par la NASA, le module de commande laissé à lui-même, ayant mystérieusement dévié de sa trajectoire, se dirige avec entrain vers les espaces in­tersidérés. Nous sou­haitons bon vent à l’heureux couple et à sa portée de PMA.

 

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