1001 VIES (502) : SOLANGE CREPON – 29

2
Protée et les abeilles
1
Chaos
C'était alors la première des disparitions d’enfants qui allaient stimuler l'intérêt du département.
J’aime ce début, je ne peux m’en passer, même s’il ne me sert à rien, c’est bien trop tard, mais quel livre autrement plus excitant aurait été écrit.
Cependant, une averse soudaine rayonna en plein soleil – signe des plus grands désordres…
Voilà qui est moins bien, mais pas si mal, juste un peu fade. Quoi qu’il en soit, cet éclaboussement de gouttes lumineuses sur le parvis de la Maison carrée obligea Robineau et le groupe de ses amis à bousculer le groupe des femmes quand tout le monde voulut se réfugier à l’intérieur du Bizarre, Robineau en tête, les yeux sans doute encore peu habitués à l’obscurité de la salle, se demandant comment sortir d’un pareil encombrement de mots, reniflant, se grattant le front, et renonçant pour me céder la place, moi, grand ami de l'effleuré.
Le patron releva les yeux à notre irruption.
– Un tsunami ?
– Nous voulons tout pour tout le monde !
– Pardon ?
– Un admirable slogan des Black Blocs que nous verrions bien affiché au mur des supermarchés planétaires à l’égal de cette publicité étonnante La femme est l’avenir de l’homme calligraphiée au-dessus des stands de cosmétiques au Casino local !
La Constante de Structure Fine nous parle
Faisons simple. J’ai horreur de l’esprit de sérieux. Je ne vais pas prétendre savoir ce que j’écris, pourquoi j’écris, à peine comme j’écris. Je n’ai aucune théorie littéraire d’où jucher mon derrière et juger de tout et de rien. Je fais ce que je peux du mieux que je peux, et le mieux est encore de donner une petite idée de ce qui se passe, plus ou moins, dans une de mes 1001 Vies.
C’est fait.
[à suivre]