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[L’image est de Kasia Derwinska] Odyssée Une foule d’épaves re mue autour des murs de l’Enfer : co tres de pêche et pa quebots, cor beilles de papyrus, Pé da los, co ques de ro seaux sem blables à des cosses de lé gu mes, cata ma rans et pé ni ches à...
[Auteur de l’image introuvable] Bondir avec le chat Ephéméride : lever 07h09 / coucher : 20h13 Samedi. 10 h. Brise légère dans le feuillage des chênes-lièges du square Antonin. Mille-feuilles. Samedi. Midi. Six gouttes de pluie perlent à la vitre du côté...
[Brassai] Atrévit Être bleu de Juliette. Expression belge pour l’étonnement essentiel. J’ai encore dans les yeux le souvenir de ton corps époustouflantesque et de nos étranges activités d’enfants heureux, mais je n’insiste pas, tu t’évanouirais en secret,...
[Gao Xjingjian] Nostalgie à diffusion lente Je suis passé sous tes fenêtres À ma grande stupeur Sidonie, ton doudou, y était et m’a fait signe Comme toi aux temps des bonheurs J’ai hésité Puis j’ai pensé que ce ne serait pas convenable. C’est le jour...
[Auteur de l’image introuvable] Notre petite ville est nerveuse, Juliette, la ville est hon nête, la ville est vertueuse. Cela s’explique. Nous avons appris par le journal local indigné la dé couverte chez plusieurs marchands louches de la région des...
[Gao Xjingjian] Je suis allé aux Jardins. Il y avait dedans un ENORME canard jaune. Il tenait tout le canal. Il n’avait pas l’air de m’apprécier beaucoup. Qu’est-ce que tu caches dans ton dos ? Moi ? Oui, toi. Moi, rien. Si, tu caches une boîte. C’est...
[Baptiste Llobell] J’aime que tu m’ouvres ton journal de bord. J’y lis que les choses les plus simples sont aussi précieuses que les plus grandes. Je suis un homme joyeux : j’ai une Juliette des villes et une Juliette des champs. Je t’imagine à quatre...
[Peter Lindberg] Souvent, Juliette et moi, nous al lons de bon cœur et d’un bon pas donner du pain aux canards des Jardins. Car l’amour rend bon. Or il y a eu Grande Agitation dans les eaux le matin du départ de mon Eurydice. Bande roles, péti tions,...
[Edward Dimsdale] Nu avec rivière Je t’imagine Suzanne au bain. Créature mythologique sous les tendres feuillages. Façon sirène sur un grand rocher. Trace d’écume. Tête ébouriffée au fil de l’eau. Chantant dans un chœur de cigales. Que c’est doux d’imaginer...
– Bonjour, ma Juliette ! J’étais juste ment en train de te parler. – Moi aussi ! On se tait. Un mauvais plaisant s’amuserait que nous nous attardions l’un près de l’autre au bord de ce beau silence. Il se tromperait. Nous causions de ce dont nous causions...