DES NOUVELLES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON : UNE MAISON D’AUTO-ÉDITION REFUSE UN AUTEUR

Le Crucifié – portrait par Éric Bres.

Dans la journée du mardi 30 septembre, par temps clair et vent de force 4, un courrier est parvenu dans la messagerie de l’Impeccable, ami des doux.

Le « comité de lecture » des éditions Nombre 7 nous a aimablement communiqué les raisons de son opposition à la parution d’1 manuscrit :

Nous pouvons lui reconnaître une qualité littéraire incontestable, mais nous percevons Le Cercle des Explorateurs Enthousiastes comme un récit très contemporain, voire expérimental, et nous ne saurions le défendre comme il le mérite.

Admirons l’intégrité d’une édition à compte d’auteur qui refuse de l’argent pour des raisons si pertinentes : la modernité, le talent et la singularité.

Le geste porte loin, si on peut dire.

Imaginez – c’est à peine concevable – que Nombre 7 ait eu l’idée extravagante que son rôle professionnel soit d’assurer la diffusion de ses auteurs dans les librairies de la ville comme en région.

Quel mal affreux se serait propagé si l’ouvrage refusé avait été, par malheur ou par inadvertance, imprimé !

Bien que l’art n’ait rien de contagieux, surtout pas, un peu de littérature aurait risqué de contaminer le lecteur ordinaire. Mais que viendrait faire là le lecteur ordinaire ? Il l’a échappé belle.

On s’interroge dans le mundillo de la Pensée nîmoise.

Dans une époque où absolument n’importe qui est édité ou s’édite sans avoir la moindre idée de ce qu’est un style – l’Impeccable est-il ce qu’on appelait mélancoliquement au XIXème siècle un « artiste maudit » ? C’est bien son genre : faire l’intéressant.

Ou cet anachronique – repoussé par tous les éditeurs – serait-il un « genre littéraire » à lui tout seul ?

L’unique Refusé de l’histoire de l’édition à compte d’auteur salue bien bas le lectorat raffiné de son blog..