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Publié par Michel Castanier

La merveilleuse Autobiographie
Teun Hocks

 

Pourquoi les Américains se plaignent-ils de l’impolitesse des parisiens ? Expert en merchandising (le bon produit à la bonne place), vous n’avez fréquenté qu’assez peu, sinon pas du tout, les backrooms, et le regrettez. Bien que surbooké à cause d’un background chargé, vous vous y décidez pour entretenir votre look so fashion et vous serez barebacker au Club Candy Love – ce qui vous paraît plus up que de chevaucher à cru pour exalter votre culte du sperme comme n’importe quel barbélognostique.

La prise de notre langue par l’invasion progressive (un tsunami, aujourd’hui) des expressions américaines est un acte essentiel de la guerre économique. Je pense anglo-saxon, j’achète anglo-saxon. Je baise anglo-saxon. Cela n’est possible qu’avec la bonne volonté des colonisés très fiers qu’il leur soit donné de partager la culture de Rome.

C’est ainsi que notre belle capitale n’est plus qu’un parc d’attractions – et qu’est-ce qu’ils font, les parisiens ? Ils font la gueule, les parisiens, mais ils cultivent leur champ de coton.

Notre propre sexualité – si surfaite – est annexée. Je n’ai ja­mais sifflé une femme, mais je commence à le regretter et m’y mets dès aujourd’hui, sans craindre le ridicule. À rebours de la tartuferie puritaine de cer­taines féministes américaines je m’évertue à siffler comme un merle ! Et de la vertu il en faut ! Moi, adepte du libertinage et de la séduc­tion à la fran­çaise, circulation légère – mercurielle – du désir ! Vale !

 

Un écrivain du dimanche. Comme toujours sans la moindre personnalité, grand suiviste et soucieux d’être in et très fun, me voici embarqué dans un conte transgenre pour les jours à venir : La Mer oubliée, œuvre pertinente. Un hommage de bon ton et bien de notre temps au capitalisme planétaire ? Rien n’est sûr. Ecrire – écrire pour de vrai, comme disent les enfants – est une exploration de l’arrière-pays qui est dans le paysage, révélé par des passages secrets, invisibles, sacrés (effets de mémoires ? de miroirs multiples ? de réfractions mentales ?). Je vous livre l’Idée du conte.

Mais laissons ça. Je plaisante.

Ce n’est pas à l’auteur de décider de ce qu’il écrit. Encore moins d’en dire quoi que ce soit. Il n’en sait rien. Le texte et son explication de texte ce n’est pas son truc. L’auteur n’a pas que ça à faire dans la vie. Il bricole, lui. 

 

Ce qu’on écrit n’a que la valeur qu’on prête à qui le lit.

 

 

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