Chronique du rat (7) Comprendre son écrivain

L’écrivain est un animal social (qui le lirait, sinon ?) mais il n’est pas sociable.

Sauf en période de rut.

S’il enfouit son nez sous votre aisselle c’est qu’il a besoin de chaleur humaine. N’importe quelle aisselle lui suffirait du moment qu’elle sent bon. Il se trouve que c’est la vôtre. Il vous chatouille et va même jusqu’à vous énerver mais vous l’aimez et lui pardonnez. C’est ce qu’il réclame : être aimé – et lu.

Essayez les papouilles par mesure de diversion. Cela ne marche pas toujours. L’écrivain est têtu. Il est têtu parce qu’il est – Unique.

Il arrive assez souvent que l’écrivain grince des dents. Vous le croyez fâché. Un peu. Mais surtout, il rit – il rit de vous. Il vous pince. Il vous pousse. Vous bouscule. Il ronge vos souliers de chez Caravenchy.

Vous pouvez toujours lui montrer les dents à votre tour. Couiner. Modiller son style à plume Mont Blanc. Le jeter par la fenêtre. Cela ne marchera pas toujours.

L’explication est très simple. Elle se trouve dans le chapitre suivant.