Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Michel Castanier

 

 

Changeant habilement de sujet pour ne pas fatiguer, nous quittons le salon vert pour le salon rouge en nous demandant déjà pourquoi n’avoir pas choisi plutôt le salon bleu . Il serait peut-être temps à ce stade de notre relation de donner une idée moins emberlificotée d’une vie d’entre les vies. La mienne. Que personne ne sorte !

Que de méconnaissance de soi ! Que de vagabondages sans lanterne ! que de déraillements du chemin de fer de la pensée ! C’est pourquoi se propose à vous une relation morcelée, contrastée, énigmatique, offrant à la perplexité. Longtemps après l’Âge des naïvetés rêveuses où reconstituer dans les boucles des ellipses une vie imaginaire je me suis dit, gamin déçu, Si c’est ça l’amour ce n’est pas grand-chose, et je lui préférais le livre.

Voici donc l’occasion de faire connaissance avec Napoléon.

 

Napoléon et moi

 

Il était une fois un auteur majeur qui se disait mineur par politesse plus que par modestie.

« Ecrire sera la remémoration de mes vies, disais-je, la cabriole de mes vies, ma vie de strapontin. Ce sera transversal, haricot sauteur, ami de la désinvolture, cousin de la dérision. Un sale gosse tapera du tambour. »

Comment des effets de suspension, échos vagues et correspondances flottantes, ne seraient-ils pas de retour par les interstices du désordre d’une vie ? Un certain échevelé artiste de la phrase, les claires-voies de la Raison où les erreurs d’inattention de l’esprit de géométrie contiennent parfois un intérêt esthétique ou intellectuel – ou mieux, une surprise amusante – qui serait contesté d’une tape sur les doigts par la vertueuse version corrigée.

« Ayons le bonheur innocent de faire la planche sur l’océan des lieux communs, de surfer sur un préjugé, de faire du pédalo sur les pensées inexactes ! »

De troublants « dérapages » de la pensée suffiront, tenus pour un souci de métaphores (du faire poétique) par mes amis artistes bien que ces sorties de route aient pu être les symptômes d’un dérangement mental dont – pas plus que moi – ils ne soupçonnaient encore rien.

 

[à suivre]

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article