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Publié par Michel Castanier

satire comédie littérature autobiographie autofiction portrait fragment sotie pamphlet
[Auteur de l’image non identifiable]

 

Il n’y a de méchants qu’à Hollywood

 

La passivité est l’ultime refuge du Mal. Penser sera donc dé­tenir la force de désobéir. Dire non. Au grand Homme. Aux ordres. Aux préjugés. À soi-même. À ses pentes.

L’impersonnalité du « méchant » accable. Car, en général, rien n’annonce la brutalité ni dans sa physionomie ni dans son carac­tère. Un stigmate diabo­lique nous réjouirait. Or le méchant est insignifiant. Ce qui ne veut pas dire que tous les insigni­fiants soient méchants. La place est chère, car très demandée.

Simplement neutre, il n’a pas la terrible laideur de la fonc­tion. Avec le faciès louche que la naïveté – ou l’optimisme, mais c’est la même erreur – prête au méchant, il ferait rire comme à Guignol : nous sautillerions d’un pied sur l’autre autour du Monstre de la cave. 

Là, si peu spectaculaire, terne, presque doux, modeste – il terrifie. Il n’a aucune imagination.

 

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