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[Auteur de l’image non identifiable] 21 Titanomachie Il se tenait une cellule de crise autour de quelques jaunes, café Bizarre. – Observons de plus près la situation lamen table. L’échec amou reux est d’une intensité qui vaut bien les tensions de ses...
[L’image est d’Eliott Erwitt] L’Amour chez les philosophes Par l’étroite fenêtre ogivale à vitraux un petit jour sans éclat donnait à voir l’intérieur du cabinet médical du docteur Lamour en même temps qu’il en dé robait les détails. – Bien sûr, rien...
[l'image est de Bill Brandt] 27 Pense-bête – On peine à croire dans la bêtise. Ce fut vivement approuvé. À mon retour de la peine capitale, j’étais au 421, bar noc turne rue Fresque, en compagnie d’amis merveilleusement in connus et parfaitement avinés,...
[Auteur de l’image introuvable] 28 Style Célestin, accoudé au comptoir en tee-shirt moulant, ses lunettes de vue sur le bout du nez lui donnant l’air d’un instituteur body buildé, s’absorba de nouveau, comme tous les matins, dans la nécrolo gie du journal...
[l’image est de Ron D'Raine] 4 juillet Des familles entières disparurent sans laisser de traces ni même de souvenir. Parfois dans leur fuite, parfois sous les ruines de leur maison, parfois elles étaient allées en rang d’oignons combler la grande fosse...
[l’image est de Michel Rouquette] 5 juillet Pour tuer une créature de ma taille et de mon volume il fal lait s’en prendre à la tête ou aux poumons. C‘est pourquoi je continuais d’avancer. Ceux qui n’en font pas une exhibition ou un instrument de domination...
[Annie Mallegol] … On ne vieillit jamais au bon moment. J’observe avec effare ment tous ces gens qui viennent à moi sans la moindre précau tion et me croi sent sans aucun écart, si même ils ne s’arrêtent pour me parler – de plus, de considérations sans...
[l’image est de Pentti Sammallahti] 12 juillet Ce qui nous dépasse prend facilement le nom de Dieu. Cela dit, qu’en faire ? Ma cave était encore submergée depuis que la ville lunaire et ses canaux d’ombre étaient apparus à ciel ouvert dans la ville solaire....
[Auteur de l’image non identifié] 15 juillet Depuis combien de temps durait le mal quand i l courut le bruit que nous avions un ermite aux Jardins ? Je crus à la reconversion d’un de ces débauchés nocturnes qui fréquentaient le mont Cavalier, c’était...
[ l’image est de Thami Benkirane] 20 juillet Rien ne leur apprenait jamais rien, expliquais-je à mon visiteur. Qui ne savait – à part la mafia – que la mafia coulait ses vic times dans du béton ? Il en était de même des êtres dont l’esprit était scellé...
[Eugène Lopez] « J’aime – est-ce bien sûr que j’aime ? – observer en astro nome la force de l’at traction universelle aux terrasses solaires de la Méditerranée. L’une de ces pla nètes – un Habi tué – est assis assez loin de nous. Oui, regardez bien, contre...
[l’image est de Michel Rouquette] 17 juillet Dès lors, le désert gagnant la ville, il était rare d’apercevoir depuis mes fenêtres un des survivants, mais dans un tel état que c’était à pleurer. Si j’ai pu écrire dans les débuts du confinement : Tous étaient...
[l’image est de John Dykstra] 22 juillet C’est alors – rêvant à ces considérations vagues dans un de mi sommeil – que j’ai vu l’éléphant. Je ferai remarquer que c’est sans doute là une expression traditionnelle depuis Hannibal, quand un militaire revient...
[l’image est de Michel Rouquette] 21 juillet La ville était rendue à l’anonymat. La végétation avait proliféré dans les immeubles depuis le petit square, et le débordement de la voie fluviale ur baine avait achevé d’effondrer ce qui était droit. Il n’était...
[Tim-Walker] Assis à la terrasse du Café Carré devant le parvis de la Maison Carrée, respectable monument, je concocte une de mes Mille et Un Vies en regardant distraitement passer quelques exem plaires de l’es pèce adverse. Il y a des visages d’adolescentes...
[Auteur de l’image non identifié] Comment bâtir un artichaut Écrire une de mes 1001 Vies est d’abord édifier rapidement le gros du chantier – lequel gros n’est pas le contremaître mais l’essentiel des fondations et des structures de l’ouvrage. Travail...
[Auteur de l’image non identifié] Être Juliette Fine, élégante et légère, Juliette est de la poésie en actes et en paroles. Le funambule décrit une ligne de partage dans le ciel. La grâce funambulesque de Juliette en ce monde partage ceux qui voient et...
[l’image est de Boris Draschoff] 25 juin La première nuit où je campai dans mon arbre, j’eus d’abord beaucoup de peine à m’endormir, le moindre coup de vent agissant sur la fragile nacelle comme sur l’instabilité d’un hamac et me réveillant en sursaut...
[l’image est de Michel Rouquette] 28 juin Je me dois, et dois à ma solitude, d’en venir aux quelques conclusions avisées qui me paraissent néces saires pour la collectivité avant d’en passer à un autre as pect de nos malheurs. Il n’est pas contestable...
[Robert Sijka] Chausson est poète. Qui ne l’est pas ? I l envoie dès sa puberté ses Poésies complètes chez des dizaines d’éditeurs, il est calme, sa main est sûre, son regard serein, le genre serial postier. Cela ne fait pas grande impression. Voici le...
[Dehn Sora] 2 je me suis résolu au cours des ans à choisir entre di verses opi nions celle qui conviendrait le mieux à la sensibi lité du moment mais sans la soutenir d’une foi excessive c’était là une forme de politesse la politesse comme une forme de...
III Déplacements d’une extrême et hiératique lenteur Les branches, alour dies par l’âge, frô lent le sol ; front bas, elles forment un long obstacle têtu. Le plus pénible pour la sensibilité de Grand-Papa est cette nuit en plein midi – parfois traversée...
Mélancolie du bricolage Julie Paradis rit toute seule en ima ginant la conver sa tion qu’elle au rait avec Beethoven, et les réponses agréables qu’elle lui fe ra, quand elle manque heurter au coin de la Rue du ru le pein tre qui rit tout seul en imagi...
Désordres de la nature Le soleil est un cours de tennis en brique pilée où des ombres se disputent la balle jaune. Le che nal dans les couloirs des immeubles, sous les arcades des ponts, par les cours des écoles, irrigue les pots de violettes aux fenêtres,...
Vita nova Arles – printemps 2000 Georges n’a, de toute sa vie, jamais rencontré d’artiste – de véritable artiste. Dès lors on – son ami Jacques, surtout – peut lui pardonner son manque de pénétration. Georges a enfin reconnu la fraî cheur de cette femme...